Les allergies chez le chien

Au Québec, près de 20 % de la population souffrirait d’allergies aux chats ou aux chiens. Mais ce que peu de gens savent, c’est qu’un certain pourcentage de chiens ont des réactions allergiques aux humains et même aux poils des chats! Les chiens peuvent aussi être allergiques à des produits synthétiques, aux graminées, à la poussière, à la laine, à la salive des puces et à une multitude d’autres allergènes présents dans l’environnement.

Ça pique !

Ces allergies — aussi appelées dermatites atopiques canines (DAC) — sont caractérisées par une prédisposition héréditaire du chien à développer des dermatites prurigineuses (qui provoquent des démangeaisons) de la face et des membres. Ces dermatites peuvent prendre divers aspects cliniques : atteintes très localisées (otite, pododermatite) à des formes graves avec extension des lésions à la quasi-totalité du corps, une démangeaison violente et des surinfections bactériennes et fongiques importantes.

Trouver les allergènes coupables

Vous comprendrez que, pour nous, le contrôle de ce problème constitue un défi de taille, en raison non seulement de la multitude de causes, mais aussi de la diversité des symptômes et des lésions qui en découlent. L’approche idéale consiste, dans la mesure du possible, à identifier les allergènes coupables afin de pouvoir les éliminer de l’entourage. Lorsque l’identification n’est pas évidente, seul un test intradermique de dépistage pourra nous éclairer sur le ou les responsables.

Traitement possible : l’immunothérapie allergénique

S’il est impossible de supprimer l’allergène de l’environnement, l’immunothérapie spécifique d’allergènes sera conseillée. Aussi appelée « désensibilisation », c’est le même traitement auquel recourent certains humains allergiques. Il s’agit d’administrer, par injection, des doses répétées d’allergènes afin d’améliorer les manifestations associées à l’exposition subséquente. Cette thérapie se révèle efficace après une période variant entre 3 et 12 mois. Chez le chien, des taux de succès de 50 % à 100 % sont rapportés (diminution d’au moins 50 % des symptômes). Si le résultat est conforme aux attentes, la thérapie doit généralement être poursuivie durant toute la vie de l’animal. La posologie pourra être ajustée selon la réponse au traitement.

La pharmacothérapie à la rescousse

Mais cette approche n’est pas la seule. Il faut tenir compte de la présence possible d’infections secondaires qui pourraient nécessiter le recours à la pharmacothérapie (antibiotiques, anti-inflammatoires stéroïdiens, anti-leucotriènes, acides gras essentiels, antihistaminiques, anxiolytiques, cyclosporine et autres) pour venir à bout du problème.

Tout cela pour vous dire qu’il est important de ne pas trop tarder à nous consulter si vous constatez que votre animal se gratte anormalement ou présente des lésions cutanées suspectes. Sinon, vous risquez de développer une allergie aux allergies de votre chien !